Ainsi, certaines populations sont venues s’installer chez nous en raison des occasions professionnelles induites par le circuit. Personne n’a acheté une maison sans remarquer sa présence à proximité. Tous les riverains sont là en connaissance de cause. Le maire me confirme que le circuit tout proche est un atout inestimable pour sa commune et non pas une source de conflits ou de tensions : il a fait venir plus d’habitants qu’il n’en a fait partir.
Il me livre même deux anecdotes révélatrices.
Habitué qu’il est à entendre des moteurs, il me dit reconnaître à l’oreille une F1 des années 1970, tant celle-ci est plus bruyante qu’une voiture contemporaine ! Voilà qui en dit long sur les progrès réalisés dans ce domaine par le sport automobile en général.
Il me dit aussi que le mât de mesure de bruit installé sur le bâtiment de sa mairie lui a permis de constater que les nuisances provenaient surtout des fortes circulations sur l’autoroute toute proche…
Monsieur le président, madame la ministre, mes chers collègues, en tout état de cause, il faut de la mesure. Citation pour citation, je conclus avec Sénèque : « Ayez le souci de séparer les choses du bruit qu’elles font. » C’est ce que nous faisons en autorisant la circulation sur les axes routiers et le fonctionnement d’équipements industriels pourtant bruyants.
Considérons l’apport indéniable du sport automobile, ses retombées économiques, les avancées technologiques qu’il nous offre. Permettons à nos préfets de reprendre la main et de pouvoir localement, avec discernement, autoriser ce qui peut l’être. Permettons aux acteurs locaux, élus et dirigeants d’équipements sportifs, de mettre en place une solution qui vaut mieux que tous les décrets : la discussion, l’écoute et le travail en bonne intelligence.
Merci donc à notre collègue Nathalie Delattre d’avoir déposé ce texte et à mon collègue du groupe Union Centriste Alain Duffourg d’en avoir été un si bon rapporteur. Mes chers collègues, vous l’aurez compris le groupe Union Centriste votera cette proposition de loi le pied au plancher !