Non, ce PLF ne permet pas de faire face à l'urgence écologique.
La forte baisse des dépenses défavorables en 2024 s'explique uniquement par l'extinction progressive des dispositifs de soutien aux consommateurs. Moins de 7 % des dépenses de ce projet de budget soutiennent la transition écologique de notre pays.
Les trois quarts des dépenses sont considérées comme neutres, ce qui, au regard du poids des transferts sociaux et des charges de personnel dans le budget de l'État, est tout à fait logique. Si l'État était moins omnipotent dans la vie des Français, la part des dépenses « évaluables » serait nécessairement plus élevée.
Une part aussi faible de dépenses « notables » suscite des interrogations sur la portée opérationnelle du rapport sur l'impact gouvernemental du budget de l'État, dit budget vert. D'ailleurs personne, ni l'administration ni les parlementaires, ne se réfère jamais à ce document.
Surtout, le Gouvernement oublie de l'actualiser dans le cadre de la loi de règlement. En 2021 comme en 2022, et bientôt en 2023, les dépenses vertes exécutées sont nettement inférieures à celles qui ont été votées.
Je n'en donnerai qu'un exemple : MaPrimeRénov'. Le projet de loi de fin de gestion pour 2023, qui a été définitivement adopté hier, a annulé 0, 4 milliard d'euros d'autorisations d'engagement et 1 milliard d'euros de crédits de paiement alloués à ce dispositif.