Si ces remarques peuvent s’appliquer à toutes les branches, elles concernent en priorité la branche maladie. Il faut revoir notre organisation pour la médecine de ville, ainsi que notre organisation et notre management du système hospitalier.
Sur la branche autonomie, nous avons eu des débats intéressants, comme celui sur la fusion des budgets soins et dépendance dans les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad). Nous sommes favorables à cette expérimentation à une condition, et pas des moindres : qu’elle ne soit à aucun prix l’occasion d’une recentralisation par le transfert de la tutelle des Ehpad sur les agences régionales de santé (ARS).
Pour nous, le département doit encore renforcer sa place d’organisateur de l’action sociale dans la totalité de ses composantes.
Pour la branche autonomie, il y a urgence à aborder courageusement une loi autonomie pour le grand âge et le handicap sur le plan des moyens, mais aussi de la gouvernance.
La Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie n’est pas ou n’est plus un outil pertinent pour le pilotage paritariste de cette branche. Sur ce sujet également, nous souhaitons que les départements puissent s’impliquer davantage dans le pilotage de la branche autonomie.
Sur les retraites, mes chers collègues, vous dénoncez dans un même élan la brutalité de la réforme et le fait que son impact financier soit limité. C’est incohérent !
La réforme des retraites aura un impact financier réel dans cinq ans, et pas avant, car des décisions ont été prises – ce n’est pas neutre – en faveur des petites retraites et des carrières hachées. C’est une réalité. Merci René-Paul Savary !