Le Secours catholique a publié, le 14 novembre dernier, son rapport annuel sur l'état de la pauvreté en France.
Cette année encore, la pauvreté s'aggrave dans notre pays : elle touche en premier lieu les femmes, surtout les femmes avec enfants.
Le parc d'hébergement est stabilisé pour 2024 à 203 000 places. Or, comme nous le rappelle la Fédération des acteurs de la solidarité, ce niveau est insuffisant : en septembre 2022, plus de 6 000 demandes d'hébergement au 115 n'ont pas été pourvues ; en octobre dernier, plus de 8 000 demandes n'ont pu être prises en charge.
Ces chiffres restent bien en deçà de la réalité. De nombreuses personnes à la rue, découragées, ne sollicitent plus le 115 et ne sont, de fait, pas comptabilisées. Les solutions d'hébergement ont besoin d'être mieux adaptées. J'insiste : deux tiers de ces demandes d'hébergement non pourvues concernent des familles. Selon le baromètre de l'Unicef Enfants à la rue, 1 650 enfants se trouvaient sans solution d'hébergement avant la rentrée scolaire en 2022. À la rentrée 2023, ce sont 2 000 enfants qui ont été identifiés comme étant à la rue, plus de 2 800 au début du mois d'octobre.
Monsieur le ministre, cela fait plusieurs semaines que vous êtes alerté sur l'insuffisance des moyens pour répondre à cette urgence sociale. L'État n'est plus en mesure de mettre à l'abri les personnes, ni même les familles et les enfants.
C'est pourquoi nous avons déposé cet amendement.