Je vous vois secouer la tête… Considérez-vous peut-être que le 115 ne dispose pas des bons chiffres ?
Il s'agit des personnes qui ont réussi à traverser le parcours du combattant pour joindre le 115. Parmi elles, 856 personnes en famille n'ont pas eu accès à un hébergement ; 413 enfants sont restés sur les trottoirs parisiens !
Derrière ces chiffres, il y a des situations humaines. Vous pouvez nous rétorquer qu'il y en a beaucoup, de très compliquées, et que l'on ne sait pas sur quelle base l'Unicef a évalué à 2 800 le nombre d'enfants qui dorment dans la rue en France.
Pour ma part, je vous parle de 413 enfants dont le 115 a l'ensemble des prénoms ; ces enfants, nous les connaissons, parce qu'une partie d'entre eux sont scolarisés dans nos écoles. Aujourd'hui, pour qu'ils ne passent pas sept nuits par semaine sur les trottoirs de Paris, certains d'entre eux sont hébergés par des parents d'élèves ou dans des salles de classe que les directeurs et directrices d'école ouvrent – heureusement qu'ils sont là ! – afin que ces gamins puissent aller à l'école en ayant dormi au chaud.
Monsieur le ministre, ne répondez pas par un discours bureaucratique. Répondez à l'urgence de la situation par une urgence de décision !