Notre collègue Annick Billon a, elle aussi, déposé un amendement tendant à créer 6 000 places d'hébergement d'urgence supplémentaires.
Bien évidemment, comme vous l'avez très bien dit, monsieur le ministre, nous sommes pris aux tripes quand nous pensons aux enfants à la rue. Que le fait d'avoir des enfants, y compris en bas âge, ne soit désormais plus un critère de priorité et que le 115 ne puisse plus proposer de solution, même aux familles avec enfants, pose de graves questions.
On comprend bien que créer 6 000 ou 10 000 places supplémentaires ne règle pas le problème. Je partage tout à fait votre analyse sur ce point.
Malgré tout, je me pose une question pratique. Il fut un temps où les places d'hébergement étaient créées de façon saisonnière. Cela veut donc bien dire que l'on peut ouvrir des places pour faire face à une situation d'urgence conjoncturelle, puis les refermer si la situation s'est améliorée !
En quoi allouer des moyens le temps de passer cette crise serait-il irréversible ? Cela n'empêche pas de mener des travaux en parallèle pour régler le problème sur le fond !
Pour ma part, je voterai cet amendement. Nous sommes obligés d'agir, même si c'est de façon transitoire.