Bien évidemment, le sujet de l'hébergement d'urgence de femmes victimes de violences conjugales nous anime.
Il a également animé les travaux de notre délégation aux droits des femmes, où nous avons eu l'occasion d'entendre de nombreux témoignages de sénateurs et de sénatrices rendant compte, sur ce sujet, d'expériences terribles, qui leur parviennent soit de travailleurs sociaux, soit de bénévoles ou de salariés d'associations, soit d'élus – dans de nombreux cas, c'est directement vers les élus que ces femmes se tournaient. Dans ces situations, il y avait des possibilités d'accompagnement, de prise en charge, mais pas d'hébergement d'urgence.
C'est la raison pour laquelle nous défendons cet amendement.
Je sais – la ministre chargée du dossier nous l'a bien précisé – que 1 000 places supplémentaires sont créées dans le PLF 2024, mais nous sommes encore loin de pouvoir répondre à l'ensemble des demandes, ou plutôt des besoins.
La Fondation des femmes estime qu'il faudrait au moins 13 500 places – c'est une hypothèse basse – pour héberger en urgence les femmes victimes de violences conjugales. Le présent PLF en prévoit 11 000.
C'est la raison pour laquelle nous avons déposé cet amendement, dont l'objet est de répondre à l'ensemble de ces besoins d'accueil, d'hébergement et d'accompagnement des femmes victimes de violences conjugales.