Intervention de Rémi Cardon

Réunion du 1er décembre 2023 à 19h00
Loi de finances pour 2024 — État b

Photo de Rémi CardonRémi Cardon :

Le reste à charge demeure le principal obstacle au lancement de travaux de rénovation énergétique, comme le confirme une nouvelle fois le rapport de l'Assemblée nationale publié le 4 octobre 2023, puisqu'il représente en effet entre 35 % et 50 % de la facture totale. Il est estimé autour de 7 200 euros pour un propriétaire occupant très modeste, et de 10 000 euros pour un propriétaire occupant modeste, lorsque ceux-ci réalisent des travaux tendant à réaliser au moins 25 % d'économies d'énergie.

La proposition de loi visant à résorber la précarité énergétique que j'ai présentée au nom du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, dans cet hémicycle, au printemps dernier, visait à acter le principe d'un reste à charge « zéro » pour les plus précaires, sans quoi les objectifs de rénovation, mis en œuvre de manière inégalitaire, ne seront jamais atteints.

Le ministre délégué chargé des comptes publics a annoncé, il y a quelques semaines, une annulation des crédits non consommés au titre de MaPrimeRénov' en 2023. Cette sous-exécution des crédits traduit les faiblesses du dispositif.

Nous proposons donc d'expérimenter la mise en place d'un reste à charge nul, par le biais d'un fonds dédié à la lutte contre la précarité énergétique touchant les ménages les plus vulnérables, fonds qui serait géré par l'Agence nationale de l'habitat (Anah).

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion