Nous l'avions signalé lors des interventions générales au début de l'examen de cette mission : le Gouvernement fait un effort pour augmenter la part du financement des maisons France Services qu'il prend en charge, mais cet effort reste nettement insuffisant, d'autant que les services rendus par ces maisons étaient auparavant assurés par l'État et doivent par conséquent être financés par l'État. Il s'agit d'un nouvel exemple d'un transfert de compétences sans transfert de ressources.
Dans des territoires ruraux particulièrement en souffrance, les maisons France Services deviennent les lieux de la dernière chance, y compris en matière de santé. J'ai recueilli le témoignage de maires indiquant que, faute de médecins, nos concitoyens se rendent dans les maisons France Services en espérant, en dernier recours, y obtenir un rendez-vous, en faisant appel à la caisse primaire d'assurance maladie.
L'État doit être au rendez-vous : il ne revient pas aux collectivités territoriales de financer ces services.
Malgré la hausse proposée par le Gouvernement, seuls 40 % des dépenses des maisons France Services seront effectivement couvertes par l'État. Il nous semble tout à fait normal d'atteindre au minimum le seuil de 50 %.
Nous prenons appui sur le rapport de notre collègue Bernard Delcros, qui évaluait à 110 000 euros par an le coût de fonctionnement de chaque maison. Pour assumer la moitié de ces coûts, l'État devrait donc prendre en charge 55 000 euros. Nous demandons donc que soit abondée de 30 millions d'euros la somme actuelle.
Nous espérons pouvoir compter sur le soutien de nos collègues.