Intervention de Grégory BLANC

Réunion du 1er décembre 2023 à 19h00
Loi de finances pour 2024 — État b, amendement 266

Photo de Grégory BLANCGrégory BLANC :

En défendant cet amendement, je souhaite surtout adresser un message au Gouvernement.

Nous avons tous été marqués par les événements du mois de juillet dernier. La présente mission fait justement l'objet de deux amendements relatifs à la politique de la ville : l'amendement n° II-266, présenté par Yannick Jadot il y a quelques minutes, et celui-ci.

La bataille des quartiers sera d'abord gagnée avec de l'humain, en y injectant de la mixité ; je sais que vous en êtes convaincu, monsieur le ministre. Nous avons accueilli avec satisfaction les annonces de Mme la Première ministre ; elle a eu raison d'écouter les maires de banlieue plutôt que l'Union sociale pour l'habitat (USH), et d'offrir aux communes la possibilité de s'opposer aux bailleurs qui voudraient ajouter de la précarité à des quartiers déjà extrêmement précaires. C'était fondamental.

Ensuite, vous avez raison, pour gagner la bataille de la mixité, nous devons donner à ces quartiers une ambition tangible. Les personnes qui y travaillent – les travailleurs sociaux, les profs, etc. – habitent ailleurs ; elles viennent le matin et repartent le soir. Il y a donc un problème de relation qui s'instaure, comme l'avait souligné le rapport Mechmache.

Dans ce contexte, nous avons à tout le moins besoin de stabilité ; il n'est donc pas envisageable de supprimer les bataillons de la prévention, seulement deux ans après leur instauration. Sans doute, on a signalé dès l'origine que le fait de recourir à des postes d'insertion ou d'adultes relais poserait problème, perturberait le système et ne fonctionnerait pas. Néanmoins, il y a des endroits où le dispositif a été efficace, dans la ville dont je suis élu, par exemple, et cela a permis de renforcer la construction des cités éducatives.

Il faut consolider les bataillons de la prévention là où ils sont efficaces ; tel est le message que je souhaitais vous adresser, monsieur le ministre.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion