Le déploiement du quatrième plan de lutte contre la pollution au chlordécone, portant sur la période 2021-2027, se poursuit. En juin dernier, le Gouvernement a annoncé qu'il renforçait son action pour permettre aux populations antillaises de vivre sans risque lié à ce produit, objectif que nous approuvons.
Nous adhérons aux propos du rapporteur spécial sur la nécessité de mieux connaître la situation, au-delà du seul aspect budgétaire. Or il n'existe toujours pas de cartographie complète de la pollution des sols liée à ce pesticide. C'est pourtant un préalable évident à l'objectif « zéro chlordécone ». La connaissance de l'état de contamination des sols est un enjeu majeur pour adapter le type de production, végétale ou animale, en fonction du niveau de contamination, tant sur les terres agricoles que sur les parcelles cultivées par les particuliers.
À ce jour, en Martinique, quelque 10 000 hectares ont fait l'objet d'une analyse et 20 000 hectares sont toujours considérés comme « à risque par défaut ».
Plusieurs rapports parlementaires lancent l'alerte, depuis des années, sur la nécessité de disposer d'une connaissance complète des zones polluées en Martinique et en Guadeloupe.
Au travers de cet amendement, déposé sur l'initiative de Catherine Conconne, les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain demandent donc au Gouvernement d'accélérer le travail de cartographie et de recensement, en renforçant les crédits affectés au quatrième plan Chlordécone à hauteur d'un million d'euros.