Pardonnez mon insistance, monsieur le ministre, mes chers collègues, malgré l'heure tardive, mais ce sujet est d'importance pour la région Bretagne.
Je veux souligner l'engagement des collectivités territoriales concernées, en particulier des conseils départementaux du Finistère et des Côtes-d'Armor, de la région Bretagne et de l'agence de l'eau Loire-Bretagne.
Les agriculteurs sont également très impliqués dans la démarche depuis de nombreuses années, à tel point que les demandes concernant les mesures agroenvironnementales et climatiques ont dépassé de très loin nos espérances. Cela démontre bien la mobilisation générale.
Néanmoins, l'État n'est pas au rendez-vous des mesures agroenvironnementales et climatiques (Maec), qui ont pourtant un lien direct avec la lutte contre les algues vertes. À ce stade, seuls 95 millions d'euros sont prévus, quand il en faudrait 150 millions. Là encore, le Gouvernement botte en touche, en renvoyant vers les fonds européens et les financements issus de l'agence de l'eau Loire-Bretagne.
Toujours est-il que, sur le territoire, l'ensemble des acteurs sont mobilisés. Nous attendons simplement que le Gouvernement soit à la hauteur. Au regard de l'élargissement du périmètre concerné par le plan et au-delà du symbole même, le surcroît demandé est nécessaire. Même si d'autres crédits peuvent être mobilisés – on peut d'ailleurs regretter ce manque de lisibilité budgétaire –, les efforts consentis ne sont pas à la hauteur des enjeux ; il peut s'écouler entre cinq et quinze ans entre une action et l'observation de ses effets dans les baies.
Je vous prie donc de voter cet amendement, mes chers collègues.