Il ressort des auditions que la règle dans le domaine est plutôt celle d'une coopération internationale, notamment entre l'ESA et la Nasa. Ces questions extrêmement complexes nécessitent en effet, pour y apporter des réponses pertinentes, de mettre toutes les intelligences en synergie. S'y ajoute le fait que figurent parmi les conséquences majeures de ces phénomènes leurs effets sur les satellites, lesquels sont souvent le fruit de projets internationaux.
La prévision est évidemment un élément central. C'est à ce titre que des missions partagées ont été lancées, avec des satellites d'observation permettant de mieux mesurer pour mieux comprendre et mieux prévoir. Seule la compréhension des éruptions, des vents solaires et des autres phénomènes qui s'y rattachent nous permettra ensuite d'effectuer des prévisions, très utiles dans le domaine de l'aviation, mais aussi pour dans ceux du numérique, des réseaux, des télécommunications. L'enjeu est majeur. Imaginons qu'une énorme éruption solaire mette à mal tous ces systèmes, ne serait-ce que pendant quelques minutes : les conséquences sur nos activités seraient considérables. Pour l'instant, toutefois, nous ne disposons pas des moyens nous permettant d'effectuer des prévisions au-delà de la connaissance de l'existence de cycles de 11 ans et du fait que nous nous situons actuellement en phase ascendante d'un cycle. Nous sommes encore très loin des connaissances développées en météorologie terrestre.