Lors de l'épisode de covid, les scientifiques se sont organisés pour mettre au point très rapidement et à moindres frais le réseau Obépine, qui a permis de détecter dans les eaux usées la présence de virus excrété dans les selles des malades. Ne serait-il pas intéressant, en s'inspirant de ce modèle, de proposer un système ciblant quelques molécules qu'il serait possible de détecter quantitativement, afin d'analyser l'évolution de la pollution sur une période assez brève de quatre ou cinq ans et d'être en capacité de réagir ?
Il existe de très nombreuses stations d'épuration sur l'ensemble du territoire. Je viens de Gironde, où il n'est pas rare que les viticulteurs disposent de leurs propres stations de traitement, si bien que l'on ne trouve plus d'effluents viticoles dans la Garonne. Ne faut-il pas envisager de mettre les moyens nécessaires pour filtrer ces produits au niveau des stations d'épuration de nos communes ? L'eau du robinet vient en partie à Paris d'un traitement des eaux usées : il faut avoir conscience, ce faisant, que nous buvons des molécules issues notamment de traitements médicamenteux.