Cet amendement vise à majorer le budget de l’aide universelle d’urgence pour les personnes victimes de violences conjugales, au bénéfice de nos compatriotes à l’étranger.
Les femmes victimes de violences conjugales ont le plus grand mal à échapper à l’emprise qui s’exerce sur elles, puis à se mettre en sécurité : c’est un fait. Et ces difficultés sont encore plus importantes lorsque la victime réside à l’étranger.
Nous y reviendrons plus en détail tout à l’heure : nous souhaitons notamment sécuriser le dépôt de plainte et garantir l’accompagnement des personnes. Ces étapes, absolument essentielles, sont plus compliquées à l’étranger qu’en France, soit à cause de la barrière de la langue, soit parce que les victimes de violences conjugales ne sont guère protégées dans leur pays de résidence.
C’est pourquoi ces femmes résidant hors de France ont besoin d’être aidées de toute urgence.
Le projet de loi de finances accorde aux victimes de violences conjugales les crédits de l’aide universelle d’urgence, créée par la loi du 28 février 2023. Toutefois, ces fonds risquent de se révéler insuffisants face aux besoins constatés.
Selon nos calculs, les 240 000 victimes enregistrées l’an passé par les forces de l’ordre ne pourraient prétendre qu’à une aide de 37 euros chacune. Or, avec 37 euros, vous ne pouvez pas vous mettre à l’abri ; vous ne pouvez certainement pas loger quelques nuits à l’hôtel, mais vous ne pouvez pas non plus revenir chez vous, où se trouve votre conjoint violent.
Mes chers collègues, nous plaidons pour la hausse généralisée du budget alloué à la lutte contre les violences sexistes et sexuelles : l’État doit y consacrer au moins un milliard d’euros.
Les femmes victimes de violences conjugales qui habitent à l’étranger doivent, elles aussi, bénéficier de ces efforts accrus. Nous proposons de majorer les crédits de l’aide universelle d’urgence, pour que les Françaises résidant hors de France soient elles aussi couvertes par ce dispositif.