Intervention de Christine Lavarde

Réunion du 12 décembre 2023 à 14h30
Loi de finances pour 2024 — Vote sur l'ensemble

Photo de Christine LavardeChristine Lavarde :

Il y avait 1 363 amendements à l'automne 2017, pour mon premier PLF ; 3 756 amendements cette année, soit sept ans plus tard. L'inflation parlementaire, de 175 %, dépasse très largement l'inflation monétaire !

Il est grand temps que notre autorité de régulation mette fin à cette politique expansionniste. Nous n'avons malheureusement plus de marges de manœuvre.

Sept jours et six nuits consécutives pour examiner la première partie ; huit jours et presque autant de longues nuits pour la seconde partie. Les organismes de M. le rapporteur général et de plusieurs administrateurs de la commission des finances ont été mis à rude épreuve. Certes, les sénateurs disposent de quelques pauses, même si celles-ci sont parfois courtes, entre la fin de la séance publique, dans la nuit, et la réunion de la commission des finances du début de matinée.

Pas de pause pour les agents de la direction de la séance et de la commission des finances. Nous pouvons tous les remercier chaleureusement et sincèrement. §

Une fois n'est pas coutume, je souhaite également remercier les ministres, qui, globalement, ont joué le jeu du débat. Ainsi, pas moins de quatre ministres ont siégé lors de l'examen de la mission « Écologie, développement et mobilité durables » ! §

Je tiens à vous remercier tout particulièrement, monsieur le ministre. Vous avez fait l'intégralité de la première partie de ce projet de loi de finances, en restant avec nous six jours et sept nuits. §Depuis sept ans, c'est la première fois que j'observe un ministre réussir cette épreuve ! Et c'était votre premier projet de loi de finances.

Je vous remercie de votre écoute, de vos réponses et vos non-réponses. Les 35 000 communes de France aimeraient connaître le calendrier budgétaire qui s'imposera à elles au 1er janvier.

Pour reprendre les termes du cardinal de Richelieu, qui nous surveille tous dans le salon des messagers, la politique est « l'art de rendre possible le nécessaire. »

Le nécessaire, c'est réduire rapidement notre déficit, le deuxième plus élevé de la zone euro, et commencer à rembourser notre dette, dont la charge d'intérêt explose.

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