Monsieur le président, mes chers collègues, c'est une proposition de résolution pleine de bon sens que nous examinons. Je ne suis sans doute pas le seul, en effet, à m'étonner que le sport soit encore exclu de l'intitulé de la commission du Sénat dédiée à la culture, à l'éducation et à la communication. Une telle exclusion n'a plus aucun sens, et ce pour deux raisons.
Tout d'abord, une bonne partie du travail de cette commission concerne le sport. Pourquoi ne pas modifier son intitulé, alors que, durant les dix dernières années, elle a été saisie de quinze projets et propositions de lois consacrés au sport, dont trois relatifs à l'organisation des prochains jeux Olympiques et Paralympiques ?
Pourquoi ne pas modifier le règlement du Sénat, alors même que cette commission a pris l'initiative de lancer cinq missions de contrôle, sur le thème du sport, sur les politiques territoriales du sport ou encore sur la situation des conseillers techniques sportifs ?
Ensuite, cette exclusion a d'autant moins de sens qu'elle est contraire à ce que représente le sport, à savoir l'inclusion.
« Le sport, parce qu'il gomme les inégalités, est un catalyseur de la cohésion sociale », disaient les maires de Saint-Denis et de Reims, interviewés dans Le Monde d'hier. Le sport transmet également les valeurs indispensables à notre jeunesse que sont le respect, l'entraide et le dépassement de soi, pour ne citer que celles-ci.
Quel beau symbole que cette nouvelle dénomination en 2024, année carrément sportive, si j'ose dire, dont le sport sera la grande cause nationale !
Mes chers collègues, deux cent vingt-sept jours avant le début des jeux dans notre pays, prenons notre élan et empressons-nous de modifier le règlement du Sénat : l'heure est venue que le sport soit reconnu à sa juste valeur !
C'est pourquoi le groupe RDPI votera pour la proposition de résolution présentée par le président Lafon.