Une grande partie du résultat des élections européennes se joue également sur cette question qui, hélas, a été totalement occultée lors des débats de la Conférence sur l'avenir de l'Europe - je peux en témoigner pour y avoir participé.
Vous avez évoqué tout à l'heure les défaillances politiques au niveau de la Commission européenne. Je ne peux qu'abonder en ce sens. Je garde en mémoire les déclarations quelque peu intempestives de la présidente de la Commission - même si l'on peut comprendre qu'elle ait réagi sous le coup de l'émotion - sur la nécessaire entrée de l'Ukraine dans l'Union à la suite de l'invasion de son territoire par la Russie. Ce type de propos est source d'immenses désordres : imaginez la politique agricole commune (PAC) demain si l'Ukraine, qui produit deux fois plus de céréales que l'ensemble des États de l'Union réunis, adhérait à l'Europe !
L'élargissement annoncé de l'Union européenne nous invite à être vigilants ; sinon, nous courons droit à la catastrophe sur la question migratoire par exemple, mais aussi en matière de représentativité au sein de la Commission.
Dernière remarque, je ne crois pas du tout au processus dit des « sas d'entrée », qui ne change rien à la pratique actuelle, et qui créera tout autant de déçus.