Au-delà des crises - guerre en Ukraine, Covid, etc. - qui ont fait progresser l'Union européenne vers des compétences mieux assumées, il faut aussi considérer les politiques intérieures de chaque État membre et l'évolution des mandats politiques confiés aux gouvernants de ces États membres.
Les relations compliquées que l'Union européenne peut avoir avec certains pays - je pense à la Pologne, à la Hongrie - sont directement liées à la politique interne de ces États et de leurs Parlements nationaux.
Nous avons beaucoup travaillé pendant la présidence française sur la façon dont on peut mieux organiser la relation entre les Parlements nationaux et les institutions européennes.
La réduire à la Conférence des organes parlementaires spécialisés dans les affaires de l'Union européenne (COSAC), qui se réunit une fois par semestre à chaque présidence, n'est pas acceptable. Il faut une implication plus forte des parlementaires nationaux. C'est ma conviction personnelle. Elle sera, je l'espère, portée par la suite, car c'est un enjeu très fort de la vie européenne.