Je serai plus directe que ce qui a été dit jusqu'à présent : comment peut-on envisager d'intégrer dans l'Union européenne des États qui sont le théâtre de conflits, gelés ou non. J'aimerais qu'on m'explique comment c'est possible. Nous allons bientôt discuter de la Géorgie qui fait face, sauf erreur de ma part, à deux conflits gelés.
Par ailleurs, je reviens d'Arménie avec quelques collègues, au titre de notre appartenance à l'Assemblée parlementaire de l'OSCE. Cela fait très longtemps que l'Arménie aurait aimé un geste, un regard, quelque chose qui la sorte de son isolement abominable face aux Turcs, aux Azéris, après son abandon par les Russes.
La Géorgie a pu avancer sur le chemin de l'Union. Pourquoi n'irait-on pas plus loin pour l'Arménie, pour ne pas y laisser carte blanche aux Azerbaïdjanais ?
Enfin, je souscris totalement à ce que vient de dire le président : on ne peut plus continuer à parler d'Europe sans l'assentiment des parlements nationaux. Ce n'est pas un sentiment antieuropéen qui se dégage en Europe, mais plutôt un sentiment anti-institutions européennes. C'est plus la supranationalité de nos institutions qui gêne nos concitoyens. Mon sentiment est que les Français - et probablement les autres peuples d'Europe - se sentent européens mais ne comprennent probablement pas les agissements et le dogmatisme ou les pratiques administratives des institutions européennes