Intervention de Stéphane Ravier

Réunion du 12 décembre 2023 à 14h30
Loi de finances pour 2024 — Vote sur l'ensemble

Photo de Stéphane RavierStéphane Ravier :

Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, le dernier budget de l’État en excédent a été voté fin 1973. C’était il y a cinquante ans, sous Georges Pompidou.

Après les Trente Glorieuses, nous bouclons les « Cinquante Piteuses », avec un déficit de 144 milliards d’euros pour l’année à venir.

François Fillon, alors Premier ministre, avouait en 2011 qu’il était « à la tête d’un État en faillite ». Il y avait alors 1 500 milliards de dettes. Que devrions-nous dire de notre situation actuelle, la dette ayant plus que doublé pour atteindre les 3 000 milliards ?!

La seule charge de la dette explosera à 52 milliards d’euros l’an prochain. Elle risque de devenir le premier poste budgétaire, devant l’éducation nationale. Notre endettement représentera près de 110 % du PIB en 2024, alors qu’il était de 98 % en 2017.

Depuis 1973, à défaut de poches de pétrole en France, les gouvernements successifs ont décidé de faire les poches des Français. Et le forage fonctionne à plein régime.

Aujourd’hui, les prélèvements obligatoires en France représentent 48 % du PIB ! Sur 100 euros de production de richesse, 48 euros vont à la sphère publique. C’est 6, 3 points de plus que le taux moyen des autres pays européens.

Au vu de ce record, vos marges de manœuvre sont nulles. Vous ne parviendrez pas à désendetter le pays, lutter contre l’inflation et investir pour l’avenir sans remettre en question le système économique actuel de socialisme tentaculaire à l’intérieur du pays

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