Mes chers collègues, cette irresponsabilité est d’autant plus regrettable que l’examen de la première partie fut l’occasion de voter des dispositions positives pour nos finances publiques. Je pense à la réduction de l’avantage fiscal applicable à la location de meublés touristiques ou à la déliaison des taux de la taxe d’habitation sur les résidences secondaires, que nous attendions tant et que le ministre nous a permis de voter. Je pense également à la création d’une taxe streaming dont devront s’acquitter les plateformes payantes et gratuites et dont le produit abondera le budget du Centre national de la musique, idée proposée par notre ancien collègue Julien Bargeton.
Par ailleurs, je déplore l’adoption d’un certain nombre d’amendements lors de l’examen des missions : je pense à l’allongement du délai de carence dans la fonction publique d’État, à la coupe de 10 000 postes dans les effectifs des opérateurs de l’État, au rejet des crédits du compte spécial « Avances à l’audiovisuel public », sans oublier la baisse des moyens alloués à l’aide médicale de l’État, pourtant indispensable du point de vue de la sécurité sanitaire comme d’un point de vue humanitaire.