Monsieur le président, mes chers collègues, nous examinons ce jour une proposition de résolution tendant à modifier le règlement du Sénat, afin de compléter l’intitulé de la commission de la culture, de l’éducation et de la communication.
Le sport occupe aujourd’hui une place importante dans le cœur des Françaises et des Français. Ciment de notre société, il est un bien précieux d’émancipation, de socialisation et de solidarité. Sa place croissante reflète les attentes de nos concitoyennes et concitoyens sur le sujet, des attentes visibles au travers de nos débats au Sénat.
L’histoire de notre institution montre quelle place significative est consacrée au sport dans l’activité constante de notre commission. Depuis l’année 2000, celle-ci s’est saisie, au fond ou pour avis, de vingt-quatre textes portant directement sur le sport et les activités qui y sont associées. De 2000 à 2023, la commission a publié dix rapports d’information sur des sujets liés au sport, soit 7, 2 % des rapports publiés sur la période.
Nouvellement élue, j’ai déjà pu constater que le sport occupait une grande place dans nos échanges. Profiter de l’année 2024, durant laquelle le sport sera grande cause nationale, pour modifier le nom de la commission de la culture et pour inscrire le sport de manière durable au sein de notre institution, serait donc un symbole fort.
Ce serait un symbole fort pour nos collectivités territoriales, qui sont au cœur des pratiques en termes d’équipements, d’encadrement et de soutien aux clubs. Elles sont en effet, au quotidien, les interlocutrices du monde sportif et mènent avec lui des missions d’intérêt général autour de la pratique physique. Inscrire le sport dans l’intitulé de notre commission sénatoriale serait aussi rendre hommage à l’ensemble des élus qui agissent sur le terrain.
Ce serait un symbole fort, aussi, pour rappeler l’importance de la pratique physique au quotidien. Le sport ne doit pas être envisagé comme un sujet de niche. Il ne doit pas être réduit aux grands événements ou aux grands matchs diffusés à la télévision, car il s’agit d’un enjeu majeur de santé publique. Le sport est profondément politique et, en ce sens, il appelle une attention toute particulière en matière de politique publique.
Les écologistes considèrent que le sport est un enjeu global, qui doit être perçu et appréhendé en lien avec les attentes de notre société. Il s’agit d’une lutte de chaque instant pour sortir les jeunes de la sédentarité, pour développer la tolérance, pour pérenniser le cadre populaire des activités sportives et pour lutter, encore et toujours, contre les violences sexistes et sexuelles.
Le sport est également une vitrine de nos combats politiques. Quelle place lui faisons-nous dans un monde qui se dirige vers un réchauffement de plus de 2, 5 degrés à la fin du siècle ?
Il est urgent de penser le sport de demain. Notre rôle en tant que parlementaires est d’être force de proposition pour garantir une pratique sportive durable et soutenir à chaque instant nos collectivités dans cette transition.
Le Groupe Écologiste – Solidarité et Territoires votera en faveur de cette proposition de résolution, afin que le sport soit inscrit dans l’intitulé de notre commission et que ce sujet prenne ainsi toute la place qu’il mérite.