Oui, mes chers collègues, je dis bien un grand service public, et non, comme nous avons pu l'entendre à l'Assemblée nationale, une prestation privatisée laissée aux mains de vils et assoiffés libéraux.
Je sais que ce texte n'a pas vocation à trancher la question de savoir si l'ouverture à la concurrence doit se faire ou non. La concurrence n'est pas une option : c'est une réalité.
Sur ce sujet, ma religion est faite depuis longtemps : ce que certains appellent une concurrence à marche forcée est en réalité une délégation de service public régionalisée, placée sous l'autorité d'Île-de-France Mobilités.
Ce que l'on n'explique pas assez à nos concitoyens, c'est que la concurrence peut être une émulation, une école d'humilité.
Ce que l'on n'explique pas assez à nos concitoyens, c'est que le challenge fait grandir, car il est spontanément généreux. Il l'est pour les usagers, qui connaîtront, à n'en pas douter, un accroissement de la qualité de l'offre ; pour les nouveaux entrants, qui pourront développer leurs services ; pour les opérateurs historiques, qui bénéficieront du développement du marché.
Nous avons tous eu à cœur d'aboutir à un texte pragmatique et équilibré, en prévoyant le report d'une échéance qui était trop proche.
Par la progressivité calendaire de sa mise en œuvre, ce texte prend en compte la réalité de la taille du réseau et des effectifs concernés.
Par les réponses sociales tangibles qu'il apporte, il permet des avancées tangibles, offrant aux agents de la RATP les garanties nécessaires pour éteindre leurs inquiétudes.
La qualité du service rendu aux usagers devrait s'en trouver renforcée.