Madame la présidente, monsieur le ministre, mes chers collègues, le travail de législateur, c’est notamment de prendre en compte les remontées de nos collectivités et de tenter d’améliorer leur quotidien.
Le texte que nous étudions aujourd’hui, après qu’il a été en commission mixte paritaire, semble en grande partie répondre à ces attentes.
En effet, les secrétaires de mairie sont les piliers de notre administration locale. Leur rôle est essentiel : gardiens des procédures administratives, agents de première ligne, accueillant nos concitoyens avec professionnalisme et empathie. Nos secrétaires de mairie incarnent l’esprit du service public, bien souvent dans l’ombre, mais avec une influence considérable sur le bon fonctionnement de nos municipalités.
C’est pourquoi il était impératif de reconnaître leur importance en créant une attractivité réelle pour ce métier où les difficultés de recrutement sont réelles, avec plus 1 900 postes vacants.
Nous soulignons les avancées : création d’une voie de promotion interne obligatoire, création d’une formation initiale qualifiante, bénéfice d’un avantage spécifique d’ancienneté, facilitation de la promotion interne.
Les maires de ces communes nous font quotidiennement part de leur difficulté. Je tiens ici à rappeler que les élus de ces petites communes sont souvent le catalyseur de la cohésion sociale et restent les acteurs indispensables à la vitalité de nos territoires, loin de la vision souvent mondialisée du Gouvernement. Les communes rurales sont le cœur battant de nos traditions et de notre patrimoine.
Vous les avez trop souvent oubliés ces dernières années, en leur laissant le sentiment d’être souvent bien seuls face aux difficultés de leurs administrés, portant votre attention et les ressources sur les grands centres urbains.
Pour une fois, monsieur le ministre, vous semblez avoir entendu et écouté l’importance du rôle de secrétaire de mairie dans le quotidien d’un maire et d’une municipalité rurale. C’est suffisamment rare pour être ici souligné.
Les budgets de nos petites communes sont à l’euro près. Pourtant, cette mesure ne vous engage pas, puisque l’État ne la financera qu’a minima. C’est toujours plus facile quand il s’agit de l’argent des autres !
Nous sommes attachés au pragmatisme et nous voterons toujours ce qui peut améliorer le quotidien de nos compatriotes. Nos collègues à l’Assemblée nationale ont défendu et adopté cette avancée, notamment le député Pierrick Berteloot, fortement engagé sur cette question.
Dans cette continuité, nous voterons également en faveur de cette proposition de loi. Notre boussole sera toujours l’intérêt du peuple de France.