Ma question s'adresse à Mme la Première ministre.
Récemment, la presse a fait état de l'enrichissement spectaculaire de l'ancien ministre du numérique Cédric O, entré au capital de la société Mistral AI, dans laquelle les intérêts des sociétés et fonds d'investissement américains sont largement représentés.
Cette opération financière choque au sein même du comité intergouvernemental sur l'intelligence artificielle (IA) générative que vous avez lancé, madame la Première ministre. On sait que Cédric O et Mistral AI ont pesé, au sein de ce conseil, sur la position du Gouvernement français quant au projet de régulation de l'intelligence artificielle de la Commission européenne, qu'ils ont tenté d'affaiblir – une position bien entendu en phase avec celle des géants américains qui ont trouvé là leur meilleur avocat !
Comment est-il possible qu'un ancien ministre, parti pantoufler dans une entreprise qui défend forcément ses intérêts propres et ceux de ses actionnaires, puisse siéger dans ce comité, censé éclairer l'action publique dans ce domaine stratégique pour la France ?
Avec d'autres, il y remet en cause le rôle plus que jamais essentiel de la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil) qui, protégeant nos libertés publiques, briderait soi-disant l'innovation !