Mais l’incrédulité a laissé place à la stupéfaction quand j’ai appris que ni le président de la Fédération nationale des chasseurs ni le syndicat des armuriers n’en avaient été informés.
Un bar-tabac est-il vraiment le lieu le plus approprié pour vendre des munitions pour armes à feu ? Aux côtés de boissons, jeux de hasard, journaux et d’une multitude d’autres articles, doit-on vraiment trouver des cartouches qui ne soient pas de cigarettes ?
Par ailleurs, la vente des munitions ne va-t-elle pas exposer les buralistes à de nouveaux dangers ? De nombreux tabacs ont été attaqués et pillés durant les émeutes urbaines. Que se serait-il passé si les voyous avaient en plus volé les munitions ?
Après seulement deux jours de formation, les buralistes seront-ils vraiment à même de conseiller les chasseurs ? Il y a là un vrai risque de sécurité pour ces derniers ou pour autrui : un fusil peut exploser si les munitions sont inadaptées, et la munition peut ne pas correspondre au type de chasse ou au réglage de l’arme. Les buralistes seront-ils capables de procéder à l’ensemble des vérifications ? Auront-ils les mêmes possibilités de refus de vente que les armuriers ?
Au final, madame la ministre, pour que cela ne ressemble pas au scénario d’un mauvais film, pouvez-vous nous rassurer pour que la sécurité de chacun reste garantie ?