Comme vous l’avez récemment rappelé, monsieur le ministre, il est urgent d’atteindre l’objectif d’au moins 50 % de produits durables et de qualité et 20 % de produits bio dans les assiettes dans la restauration collective.
Pour ce faire, dans une période de crise multidimensionnelle, il revient avant tout à l’État de se mobiliser pour soutenir tous les acteurs, afin que cette politique que l’on dit prioritaire devienne une réalité pour tous et non pas seulement pour les restaurants collectifs relevant de l’État. Tel est bien l’objet de cet amendement.
Nous vous prenons au mot, monsieur le ministre : face à des difficultés de marché qui persistent, il faut apporter une réponse plus importante, d’autant qu’une grande partie des 120 millions d’euros annoncés pour soutenir la restauration collective de l’État ne visent en réalité qu’à honorer des engagements déjà pris.
À l’heure actuelle, selon les chiffres de votre ministère, les produits bio ne représentent que 6 % à 7 % des achats en restauration collective publique. Or, pour renforcer la commande de ces produits, il a été démontré qu’il conviendrait d’apporter un soutien, à hauteur de 20 centimes par repas, aux gestionnaires de restaurant collectif, que cette gestion soit directe ou concédée.
En se basant sur cette estimation et sur la quantité de repas servis par an dans la restauration collective publique – 2, 83 milliards –, on arrive à un montant de 566 millions d’euros, duquel nous avons déduit les 120 millions d’euros déjà alloués à la restauration collective d’État au mois de mai dernier. Pour arrondir, c’est une ligne de 400 millions d’euros que, par cet amendement, nous proposons d’ouvrir afin que chacun puisse manger convenablement.