Intervention de Bruno Le Maire

Réunion du 16 janvier 2024 à 14h30
Face à la prédation du loup comment assurer l'avenir du pastoralisme — Débat interactif

Bruno Le Maire, ministre :

Pour l'intérêt du débat, sachez, monsieur le sénateur, que si l'Allemagne était plus compétitive que la France, ArcelorMittal ne lui aurait pas préféré notre pays pour faire l'un des investissements industriels les plus importants de la décennie.

La raison de ce choix est simple : il tient à la présence de la centrale de Gravelines, qui, à quelques kilomètres du site d'ArcelorMittal, fournit une électricité décarbonée à un tarif imbattable. Aucune autre nation européenne ne peut apporter cela. C'est un atout compétitif majeur.

J'en viens à la réforme du précédent système, celui de l'accès régulé à l'électricité nucléaire historique (Arenh). En tant que ministre de l'économie, l'un de mes objectifs est de garantir la compétitivité des industriels. Je leur ai donc mis les cartes en main.

Il était possible de maintenir un tarif régulé semblable à l'Arenh, dont je rappelle qu'il ne s'appliquait qu'à 100 térawattheures sur les 300 térawattheures que nous produisons, soit un tiers, les deux tiers restants étant soumis au marché. En cas d'explosion des prix, je n'aurais pas pu protéger de nouveau les industriels.

L'autre solution était le système de contrat pour différence qui a été retenu, avec des seuils fixés à 78 euros et à 110 euros. Ce système s'appliquant à 100 % de la production, il est plus protecteur pour les industriels, qui ont préféré cette option.

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