Je vous remercie, monsieur le sénateur, de ces questions qui me permettent de compléter certaines de mes précédentes réponses.
Tout d'abord, nous devons effectivement former davantage de louvetiers et améliorer les équipements. Je pense notamment aux lunettes thermiques de visée ou de vision, ce qui n'est pas tout à fait la même chose. J'ai vu ces lunettes à l'œuvre, si je puis m'exprimer ainsi, et je peux vous dire qu'elles diffèrent sensiblement des moyens empiriques dont on disposait traditionnellement jusqu'ici : les précédents équipements ne permettaient pas de discerner et de tirer dans des conditions optimales, ce qui pouvait poser des problèmes en termes de sécurité.
Ensuite, en ce qui concerne la protégeabilité des troupeaux, la circulaire qui est en préparation vise à identifier les types d'élevage qui peuvent être protégés et ceux pour lesquels cela est plus difficile, ce qui a évidemment un lien avec la réalité du territoire. Nous devons pouvoir dire : ici, c'est possible ; là, non. Ce que l'on exigera des éleveurs différera donc selon les endroits.
Il importe aussi de regarder ce que les autres pays européens ont mis en place, que ce soit en Allemagne ou en Italie. Dans certains cas, les résultats sont positifs ; dans d'autres, moins.
Enfin, au sujet des tirs de défense, nous en revenons à la question du statut de l'espèce, que j'ai évoquée dans mon propos liminaire. Je le redis, un premier rendez-vous européen aura lieu à la fin du mois de janvier ; les choses pourraient donc aller vite. En tout cas, il me semble que nous devons aller aussi vite que possible. De cette question découle en effet, en partie, la simplification que vous réclamez, monsieur le sénateur. Le plan Loup prévoit d'ailleurs que notre stratégie devra être adaptée en cas de changement de statut.