Je vous rejoins, madame la sénatrice : l'Arenh est un dispositif totalement imparfait. Il se trouve toutefois que, pendant la période de crise, beaucoup de pays européens nous ont enviés ce dispositif grâce auquel 100 térawattheures, soit le tiers de notre production, sont soumis au tarif régulé de 42 euros le mégawattheure, quand le reste de notre production est soumis au tarif du marché. Je rappelle du reste que j'ai négocié l'extension de ce dispositif à 110 térawattheures afin de répondre aux besoins de nos entreprises. Ce dispositif n'est certes pas parfait, mais il nous a permis d'amortir un peu le choc.
L'immense intérêt de la nouvelle régulation qui sera mise en place à partir de 2026 est qu'elle s'applique à 100 % de la production. Il s'agit d'une véritable garantie par rapport à l'Arenh, dont le dispositif ne porte que sur un tiers de la production et qui constitue de plus un irritant pour l'ensemble des salariés d'EDF et pour l'ensemble de l'entreprise.
Les niveaux que nous avons fixés, sur lesquels je ne reviendrai pas, permettent de garantir le bon équilibre entre la rentabilité financière d'EDF, nécessaire à ses investissements et à l'amortissement de sa dette, qui s'établit à 65 milliards d'euros, faisant d'EDF l'entreprise la plus endettée d'Europe.
Dans ce contexte, il est nécessaire de dégager une rentabilité pour pouvoir amortir cette dette et lever les moyens de financer celle-ci tout en préservant notre compétitivité industrielle. J'estime que nous avons trouvé le bon équilibre.