Monsieur le ministre, un vieux téléski permet actuellement aux skieurs de se rendre au sommet du glacier de la Girose, situé sur la commune de La Grave, dans les Hautes-Alpes, au pied du massif de La Meije. Ce dernier fonctionne depuis des années au fioul ; un petit tracteur sert également à transporter les skieurs jusqu’à la remontée mécanique, laquelle doit être démontée.
Le futur aménagement, plus respectueux de l’environnement que le système actuel, a trois objectifs majeurs : préserver le glacier, grâce au démontage de l’installation existante et à l’installation d’un unique pylône ; sauvegarder une trentaine d’emplois dans un petit territoire de haute montagne ; maintenir une activité économique dans ce bassin de vie et d’emploi.
Comme tout projet d’aménagement, celui-ci a suivi le parcours classique : dépôt de permis de construire, lequel a été obtenu, réalisation d’études d’impact, respect des procédures de recours. Le maire de La Grave, Jean-Pierre Pic, que je salue amicalement, a bien sûr lancé les habituelles procédures de consultation des entreprises et attribué les marchés.
Il se trouve qu’une zone à défendre (ZAD) a été créée par quelques mouvements radicaux, opposés à tout aménagement en montagne – on les voit d’ailleurs agir dans d’autres contextes. Le ministre, qui a été interpellé sur ce sujet, dans cet hémicycle, par le président du groupe Écologiste – Solidarité et Territoires au Sénat, a fait part de la volonté gouvernementale de lancer une mission d’appui, à l’échelon local, en vue « d’interroger le modèle touristique proposé au regard de la protection forte qu’il convient d’instaurer et, le cas échéant, de faire évoluer le projet afin d’en réduire l’impact, voire de lui substituer un projet alternatif durable ». Quels sont les objectifs de cette mission d’appui ?
Je souhaite que « l’écologie à la française » qu’appelle de ses vœux le Président de la République s’applique à ce projet et que celui-ci soit réalisé, car il aura un impact globalement positif pour le territoire concerné.