Lundi prochain, nous serons un certain nombre de parlementaires à assister au lancement de la COP Région Île-de-France, aux côtés du Gouvernement. L’objectif de cette conférence régionale des parties est de travailler collectivement pour permettre à la région d’atteindre ses objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre, de mise en œuvre de la trajectoire « zéro artificialisation nette », et de protection de la biodiversité et des écosystèmes.
Dans ce contexte, le projet routier de pont d’Achères, appelé A104 bis et défendu par le département des Yvelines, avance à grand bruit avec le démarrage des travaux préparatoires, notamment de nombreux défrichements, malgré l’opposition unanime des associations locales et des populations qui en subiront les nuisances.
Ce projet vieux de 40 ans, fruit d’une vision obsolète de l’aménagement, induira une hausse du trafic de 114 % dans une boucle enclavée de la Seine, entraînera nuisances et pollutions, affectera la santé des riverains et provoquera la destruction d’écosystèmes précieux dans mon département – sans parler des coûts d’entretien dans les années à venir, dont on sait aujourd’hui qu’ils seront difficilement supportables. Pour quels bénéfices ?
Monsieur le ministre, que compte faire concrètement le Gouvernement face à ce projet, source d’une profonde incompréhension chez une grande partie de nos concitoyens, tant il entre en contradiction avec les engagements et les objectifs que s’est fixés la France à l’heure du tournant écologique ?