Monsieur le ministre, je vous parlerai d'un problème récurrent et plus que jamais d'actualité. En effet, l'absence d'enseignants dans plusieurs établissements scolaires situés dans des zones rurales s'impose encore et toujours dans le débat.
L'éducation nationale souffre, c'est indéniable, et nos enfants sont les premières victimes. Si certaines familles font le choix de l'enseignement privé comme solution de remplacement, tout le monde n'y a pas forcément accès, quelles qu'en soient les raisons.
La nouvelle ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse, des sports et des jeux Olympiques et Paralympiques dit d'ailleurs avoir été confrontée à des absences répétées d'enseignants et, pourtant, elle vit en plein centre de Paris. Je vous laisse imaginer la situation dans la ruralité…
Quoi qu'il en soit, le Gouvernement n'a pas réussi à tenir sa promesse de mettre « un professeur devant chaque classe ». Vivre dans une zone rurale ne doit pas rimer avec subir une inégalité d'accès à l'école.
Dans mon département des Alpes-Maritimes, par exemple, plusieurs établissements du haut et du moyen pays peinent à recruter des professeurs titulaires. Que ce soit au collège Jean-Franco à Saint-Étienne-de-Tinée ou au lycée de la Montagne à Valdeblore, le problème est le même : le recrutement d'enseignants relève du parcours du combattant. Nos enfants ne peuvent pas continuer de pâtir plus longtemps de ces difficultés.
Que le problème soit lié à la situation géographique ou au temps de transport, les propositions d'augmentation de salaire ou les offres de logement ne suffisent plus pour attirer les professeurs. Les chefs d'établissement et les maires rivalisent d'imagination pour rendre ces postes attractifs, mais sans succès.
Lorsque le Premier ministre était encore à la tête du ministère de l'éducation nationale, il parlait de « choc des savoirs » et assurait vouloir « élever le niveau de l'école », ce qui est un objectif tout à fait louable. Encore faudrait-il pour cela que des enseignants soient présents dans chaque classe de France.
La ruralité ne peut pas être sacrifiée. Elle doit redevenir une priorité de l'éducation nationale. Au-delà de la pénurie d'enseignants à l'échelle nationale, il faut impérativement travailler sur la situation particulière de la ruralité.
C'est la raison pour laquelle, monsieur le ministre, je souhaite connaître les mesures supplémentaires que le Gouvernement compte mettre en œuvre pour pallier le manque d'enseignants dans les établissements scolaires situés dans nos belles communes rurales.