Madame la sénatrice, comme élu du département rural du Loir-et-Cher, je ne peux qu'être sensible à la question que vous posez. Celle-ci porte en réalité sur l'attractivité du métier d'enseignant pour permettre le remplacement de ceux qui sont absents dans certains établissements scolaires. Comme vous l'avez dit, le problème se pose non seulement dans les territoires ruraux, mais parfois aussi dans les territoires urbains.
Le ministère de l'éducation nationale, de la jeunesse, des sports et des jeux Olympiques et Paralympiques est pleinement mobilisé pour renforcer son action. Le 31 mars dernier, la Première ministre Élisabeth Borne et Gabriel Attal, alors ministre de l'éducation nationale et de la jeunesse, ont annoncé l'élargissement du programme Territoires éducatifs ruraux à l'ensemble des départements ruraux. Cette extension s'inscrit au sein du plan France ruralités qui vise à garantir l'amélioration durable de la qualité des services publics dans les territoires ruraux.
Le remplacement des professeurs absents est une priorité du service public de l'éducation nationale. À ce titre, les territoires ruraux isolés font l'objet d'un pilotage spécifique des services académiques.
Depuis 2017, le ministère prend des mesures concrètes afin de renforcer l'attractivité du métier d'enseignant. Au terme d'un cycle de concertations et de négociations avec les organisations syndicales, des mesures de revalorisation des rémunérations sont entrées en vigueur au 1er septembre 2023, qui ont concerné tout le personnel enseignant.
Ainsi, le montant de la part fixe de l'indemnité de suivi et d'orientation des élèves a été augmenté. La prime d'attractivité a été étendue et revalorisée pour les professeurs stagiaires. Par ailleurs, les professeurs effectuant des missions complémentaires sur la base du volontariat peuvent bénéficier d'une rémunération complémentaire au travers du pacte enseignant. Les perspectives d'évolution professionnelle ont été améliorées pour un accès facilité au grade supérieur, ce qui constitue également un élément qui favorise l'attractivité du métier.
En complément, d'autres leviers sont mobilisés à l'échelon académique pour favoriser les carrières dans l'enseignement.
J'ajoute que nous travaillons également à fidéliser les contractuels de manière à ce qu'ils puissent mieux œuvrer.
Le Président de la République l'a affirmé lors de la conférence de presse qui s'est tenue voilà deux jours : il y a eu des avancées sur la question du remplacement des enseignants en arrêt de travail de longue durée. En revanche, il faut faire porter l'effort sur les arrêts plus ponctuels. La question est non seulement d'attractivité, mais aussi d'organisation.