Monsieur le ministre, vous avez pris conscience du problème. Nous en avons discuté ensemble : vous connaissez les contraintes et les difficultés propres au pastoralisme. Vous avez pu également mesurer la détresse des éleveurs qui sont confrontés aux prédations, qu’il s’agisse de celles du loup ou de l’ours.
Plusieurs mesures novatrices ont été proposées en vue de répondre à l’épineux dilemme entre la protection des espèces conformément à la convention de Berne et le maintien de l’activité agricole et pastorale.
Je rappelle, à mon tour, la mise en place de la brigade loup en Aveyron, le nouveau plan Loup et le travail sur le statut du chien de protection qui tarde à voir le jour.
En 2013, le Sénat a adopté une proposition de loi déposée au nom de mon groupe parlementaire, le RDSE, par le regretté Alain Bertrand, ancien sénateur de la Lozère. L’article unique de ce texte prévoyait la création de zones d’exclusion pour le loup, regroupant les communes dans lesquelles les activités pastorales sont gravement perturbées par les attaques.
Cette mesure permettrait de définir un plafond annuel spécifique d’abattement de loups, afin d’en réguler plus précisément et efficacement les populations présentes et agir plus rapidement.
Monsieur le ministre, ma question est double.
Pouvez-vous nous préciser davantage l’organisation de la réponse aux problèmes de prédation pour les élevages, notamment dans les territoires en phase de colonisation ?
La mise en place de zones d’exclusion indépendamment du prélèvement défini à l’échelon national telles qu’elles ont été prévues dans la proposition de loi sénatoriale de 2013 est-elle envisageable, voire envisagée ?