Intervention de Marc Fesneau

Réunion du 16 janvier 2024 à 14h30
Face à la prédation du loup comment assurer l'avenir du pastoralisme — Débat interactif

Marc Fesneau :

Parmi les différents éléments que vous venez d’évoquer, madame la sénatrice, j’insisterai sur le sujet des tirs.

Il ne faut pas affranchir ces tirs de tout cadre d’exercice. C’est la raison pour laquelle nous devons nous interroger sur le statut du loup : la nature des tirs diffère en effet selon que l’espèce est très protégée ou simplement protégée.

En revanche, nous avons décidé de procéder à un certain nombre de simplifications.

Tout d’abord, le préfet coordonnateur du plan Loup pourra, en lien avec le préfet de département, faire en sorte que les procédures d’autorisation de tir soient plus rapides, afin de pouvoir agir lorsqu’un loup exerce une pression. Nous avons analysé l’expérimentation que vous avez mentionnée, madame la sénatrice, mais le statut actuel de l’espèce ne permet pas sa généralisation. Nous devons donc améliorer les procédures.

Il est aussi prévu dans le plan Loup de renforcer l’équipement des louvetiers, leur formation, d’accroître les effectifs, afin qu’ils soient plus nombreux sur le terrain.

Il sera par ailleurs possible de passer d’un à deux, voire trois tireurs dans certains cas dérogatoires.

Toutes ces mesures sont compatibles avec le statut actuel de l’espèce. Si ce dernier évoluait, on pourrait évidemment prendre des mesures de nature différente.

Enfin, vous avez évoqué un point à propos sur lequel je ne n’étais pas encore exprimé : il s’agit, d’une part, de la rapidité des procédures d’indemnisation – un certain nombre d’évolutions, que plan Loup vise à amplifier et à déployer, sont en cours – et, d’autre part, du versement des avances aux éleveurs, en particulier pour la protection de leurs troupeaux.

Ce second sujet est très complexe. Je n’entrerai pas dans le détail, car il s’agit de crédits européens, mais nous réfléchissons à des mesures qui permettraient aux éleveurs de ne plus percevoir ces avances douze ou dix-huit mois plus tard, ce qui leur cause de réels problèmes de trésorerie. Le problème est loin d’être simple ; la preuve en est que mes prédécesseurs n’ont pas su le résoudre.

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