Intervention de Sylvie Vermeillet

Réunion du 16 janvier 2024 à 14h30
Face à la prédation du loup comment assurer l'avenir du pastoralisme — Débat interactif

Photo de Sylvie VermeilletSylvie Vermeillet :

Tout d’abord, permettez-moi de remercier nos collègues du groupe Les Républicains d’avoir choisi de consacrer ce débat à la question du loup et de sa cohabitation avec l’élevage français.

Sénatrice du Jura, présidente de comité de massif, j’associe à ma question mon collègue du Doubs, Jean-François Longeot.

Nous pouvons témoigner, monsieur le ministre, que la prédation du loup sur les bovins et les équins est devenue en quelques années un enjeu majeur dans nos départements respectifs. Plus de cent animaux ont été tués en deux ans. La prédation croît de manière exponentielle, traumatisant les troupeaux et les éleveurs.

Dans le massif du Jura, le pâturage des bovins repousse l’enfrichement. Il est à l’origine de paysages typiques : les pré-bois. La biodiversité qu’ils abritent est particulièrement remarquable. Une politique spécifique visant à les préserver est d’ailleurs déployée conjointement par l’État et les régions depuis plus de vingt ans.

En raison de ce mode d’élevage extensif et éloigné des bâtiments d’exploitation, les troupeaux de bovins et de chevaux concernés sont, par nature, non protégeables. Il n’est donc pas possible de mettre en place des mesures de protection strictes, comme les clôtures. Les élevages restent donc sans défense face aux attaques du loup.

Dans ce contexte, monsieur le ministre, quand peut-on espérer la mise en place d’un zonage général des espaces d’élevages bovins et équins non protégeables, lequel pourrait être annexé au plan Loup et encadrer spécifiquement les tirs de défense simple en cas d’attaques constatées ?

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