Monsieur le ministre, dans les Pyrénées-Atlantiques aussi, cela grogne, en basque et en béarnais, en raison du maintien du loup comme espèce vulnérable malgré les effectifs désormais recensés.
Dans les Pyrénées-Atlantiques aussi, on s’inquiète de la pérennité du pastoralisme qui est associé à une culture, un mode de vie, une identité, laquelle s’est d’ailleurs manifestée, voilà deux ans, sur les Champs-Élysées en présence du Premier ministre, Jean Castex.
Deux ans après, les éleveurs et les bergers sont toujours aussi inquiets. Ils s’interrogent sur une réglementation trop exigeante et difficilement applicable, notamment pour ce qui est du recours au tir, trop strictement encadré, et dans des conditions trop aléatoires, pour être réellement efficace.
Surtout, ils s’inquiètent des critères en vigueur pour obtenir le classement en zone difficilement protégeable, essentiellement centré sur la densité ovine, ce qui ne correspond pas aux pratiques pyrénéennes d’élevage en plein air tout au long de l’année.
Aussi, dans l’attente de mesures plus fortes, comme le changement de statut, le Gouvernement est-il prêt à étendre les critères de classement en zone difficilement protégeable pour les territorialiser et les adapter aux particularismes locaux, à l’instar du pastoralisme pratiqué dans les Pyrénées ?
En outre, comme l’a déjà demandé Dominique Estrosi-Sassone, le Gouvernement envisage-t-il de procéder au recrutement et à la formation de davantage de lieutenants de louveterie ? Envisage-t-il de financer le matériel, les déplacements et de verser une indemnité d’intervention pour décharger les éleveurs de la gestion de la prédation ?