Intervention de Christopher SZCZUREK

Réunion du 16 janvier 2024 à 14h30
Réforme du marché de l'électricité — Débat interactif

Photo de Christopher SZCZUREKChristopher SZCZUREK :

Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, le marché européen de l’électricité mis en place depuis la fin des années 1990 constitue une atteinte déterminante à la souveraineté de la France et au pouvoir d’achat de nos compatriotes.

La France, grâce à une politique ambitieuse engagée par les gouvernements gaullistes, avait pourtant su développer un système énergétique cohérent, fondé sur l’énergie nucléaire et l’hydroélectricité, qui lui avait permis d’obtenir une indépendance énergétique totale en moins de trente ans et de disposer de l’énergie la plus décarbonée de l’Union européenne.

Face aux dogmes européens de l’ultralibéralisme et de la concurrence, nous avons dû intégrer notre système de gouvernance énergétique dans un marché européen technocratique et incompréhensible pour de nombreuses personnes.

Alors que l’on nous avait promis une énergie bon marché et un investissement continu dans les énergies décarbonées, l’inflation et les crises énergétiques des dernières années ont démontré les vices de conception rédhibitoires de ce système.

Le Gouvernement s’est félicité de l’accord trouvé au forceps entre nos partenaires européens sur la réforme du marché de l’électricité, mais cela n’empêchera pas la hausse de 10 % du tarif de l’électricité que nos compatriotes, déjà étranglés de toute part, subiront au mois de février prochain.

À l’heure où le Portugal et l’Espagne ont su décrocher temporairement du marché européen de l’électricité pour protéger leurs citoyens, avec un effet positif immédiat et une baisse des tarifs entre 10 % et 20 %, il semble que le Gouvernement s’entête.

Monsieur le ministre, pourquoi rechignez-vous tant à accepter un décrochage temporaire du marché européen de l’électricité, qui constituerait une bouffée d’oxygène sociale et rendrait un peu de pouvoir d’achat aux Français ?

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion