Intervention de Pierre Jean ROCHETTE

Réunion du 16 janvier 2024 à 14h30
Réforme du marché de l'électricité — Débat interactif

Photo de Pierre Jean ROCHETTEPierre Jean ROCHETTE :

Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, s’il est bien un enseignement majeur à tirer de l’agression de la Russie de Poutine contre l’Ukraine, c’est que l’électricité est une arme de géopolitique. L’Europe s’est fait peur : ce conflit aura au moins eu l’avantage de mettre au cœur du débat le sujet crucial de la réforme du marché de l’électricité.

Le raccordement en urgence de l’Ukraine au réseau européen, quelques semaines seulement après l’agression russe, nous rappelle la nécessité de travailler sur nos interconnexions. Nous avions déjà eu un aperçu de cet enjeu au moment du Brexit, quand nous nous sommes rendu compte que l’Irlande n’était pas directement raccordée au continent européen. Je salue au passage le travail en cours sur le projet Celtic Interconnector entre notre pays et l’Irlande.

Ces deux dossiers, de manière bien différente, nous exhortent à repenser notre sécurité énergétique, ainsi que notre souveraineté et notre indépendance. Je me réjouis donc, monsieur le ministre, des efforts que vous avez déployés durant les négociations sur la réforme du marché de l’électricité pour défendre le nucléaire – je souscris aux propos que vous avez tenus, car j’ai moi aussi, à titre personnel, toujours défendu cette énergie. Je salue également le travail réalisé par la ministre Agnès Pannier-Runacher.

L’énergie nucléaire, à l’heure où la planète se décarbone, est une chance : elle est fiable, sûre et puissante. Le travail qui est fait autour de l’atome, du cycle du combustible et du traitement des déchets est porteur d’espoir, même si, bien entendu, tout cela a un coût.

C’est pourquoi, monsieur le ministre, je souhaiterais que vous expliquiez le plus précisément possible ce que contient l’article 19b de l’accord qui a été conclu et en quoi il facilitera nos investissements dans le nucléaire. Les négociations européennes sont longues et parfois pleines de rebondissements – on pourrait même dire « fastidieuses ». Sommes-nous sûrs que les régimes d’aides directes seront favorables au développement et à l’innovation dans le domaine du nucléaire ?

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