Je reviens à la question précédente pour préciser, en ce qui concerne les clauses de révision, qu’un premier rendez-vous est prévu après six mois, puis que d’autres rendez-vous seront planifiés tous les trois ans pour réexaminer les deux seuils qui ont été définis, à savoir celui de 78 euros, au-dessus duquel 50 % de la rente est redistribuée, et celui de 110 euros, à partir duquel 90 % de la rente est redistribuée aux consommateurs, particuliers comme entreprises. Nous pourrons ainsi nous assurer que ces seuils sont les bons.
En effet, monsieur le sénateur, 55 milliards d’euros pour le nucléaire, c’est beaucoup d’argent mais, en réalité, c’est toute l’électricité qui coûte cher. Voilà ce dont chacun doit prendre conscience. Il s’agit là de l’investissement le plus important dont la France ait besoin aujourd’hui.
Depuis 2010, je le rappelle, quelque 75 milliards d’euros ont dû être investis dans les énergies renouvelables (EnR). Les réseaux, un sujet que tout le monde a fini par oublier à force de penser aux éoliennes, aux panneaux photovoltaïques ou aux réacteurs, nécessiteront un investissement qui dépassera les 100 milliards d’euros d’ici à 2040.
Quant au nucléaire, je persiste et je signe : la France dispose là d’un atout compétitif majeur, qui lui garantit une énergie stable. Notre objectif n’a jamais été de passer au tout nucléaire, mais de réaffirmer qu’il s’agit d’un avantage compétitif que nous devrons renforcer en développant les énergies renouvelables, d’une part, et en favorisant la sobriété et l’efficacité énergétiques, d’autre part.