Monsieur le ministre, vous nous dites que le réseau national s’est effondré. Je conteste cette affirmation, car chacun sait qu’il faut tenir compte de la période de la crise de la covid-19 ; or votre raisonnement – du moins celui d’Air France – s’appuie sur les chiffres de 2019.
J’ai bien noté votre engagement en matière d’emploi et le fait que le projet ne prévoyait aucun licenciement. Toutefois, on mesure d’emblée les nombreux problèmes qui se poseront et qui porteront notamment sur les trajets ou sur le transport vers l’aéroport.
Vous mentionnez à juste titre, la ligne 14, monsieur le ministre. L’État vient d’y investir 400 millions d’euros, sans compter les 3 milliards d’euros pour l’arrivée du métro au mois de juin 2024.
Je vous avoue que je suis très inquiet face à la concurrence que risque de subir Air France de la part d’autres compagnies, y compris sa filiale Transavia, qui chercheront à prendre sa place et à bénéficier du réseau de transport exceptionnel, financé par l’argent public, qui permettra de relier l’aéroport au centre de Paris.
J’ai une pensée pour les populations ultramarines, qui ont une histoire avec Orly. Celle-ci n’est pas seulement liée aux lignes aériennes, mais elle a aussi une dimension sociale et humaine.
Monsieur le ministre, je vous invite à traiter le sujet avec la plus grande attention, de manière que l’on ne vienne pas nous dire, dans plusieurs années, que l’aéroport d’Orly a été vendu au secteur privé comme un aéroport low cost.