Intervention de Prisca Thevenot

Réunion du 18 janvier 2024 à 10h30
Questions orales — Avenir de la filière hydrolienne

Prisca Thevenot :

Monsieur le sénateur, je vous prie d’excuser le ministre de l’économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique, qui, ne pouvant être présent ce matin, m’a chargée de vous répondre.

Les différentes sources d’énergies renouvelables sont complémentaires et ont vocation à contribuer, chacune selon son potentiel, à l’atteinte de nos objectifs de lutte contre le réchauffement climatique et de souveraineté énergétique.

À ce titre, les nouvelles énergies marines présentent un potentiel que nous intégrons pleinement dans nos réflexions sur notre prochaine stratégie énergétique.

La France a été pionnière dans l’exploitation de l’énergie des marées, avec l’usine marémotrice de la Rance, première installation au monde à produire de l’électricité à partir de l’énergie des marées à une échelle industrielle.

Cependant, une telle installation présente aussi des inconvénients, par exemple l’ensablement progressif de la Rance, qui nécessite des interventions et des travaux réguliers.

La stratégie offshore de la Commission européenne, publiée au mois de novembre 2020 a fixé l’objectif de 40 gigawatts de capacité d’énergie océanique hors éolien en mer et de 300 gigawatts d’éolien en mer dans l’Union européenne d’ici à 2050.

Concernant l’hydrolien en mer, la France, par ses courants marins, notamment ceux du raz Blanchard et du passage de Fromveur, présenterait un potentiel maximum estimé entre 3 et 5 gigawatts. Pour autant, par rapport à d’autres énergies comme le solaire ou l’éolien terrestre et en mer, cette technologie reste à un stade de développement amont et doit encore poursuivre sa montée en maturité, en particulier afin de réduire ses coûts par rapport à d’autres énergies renouvelables.

Le Gouvernement a décidé l’été dernier de soutenir la ferme pilote hydrolienne de 17, 5 mégawatts de FloWatt, témoignant ainsi son soutien à la filière marine renouvelable et son souhait d’accompagner son développement.

Dans cette perspective, le Gouvernement travaille actuellement pour que la prochaine politique pluriannuelle de l’énergie intègre le lancement de premiers appels d’offres commerciaux hydroliens, sous réserve d’une baisse des coûts de la technologie.

Cette orientation figure dans le document mis en consultation à la fin de l’année dernière sur la stratégie française pour l’énergie et le climat.

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