Madame la ministre, ma question porte également sur une filière industrielle qui nous semble une composante importante de la décarbonation de notre économie : la filière industrielle biomasse, en particulier celle des chaudiéristes biomasse.
Cette filière, qui emploie, directement et indirectement, 450 000 personnes, est aujourd’hui fragilisée par les conséquences de la guerre en Ukraine, par exemple pour accéder à ses fournisseurs et aux routes commerciales.
Elle est également fragilisée par des difficultés d’accès à des dispositifs d’aide et d’accompagnement à la rénovation énergétique mis en place par l’État, rénovation énergétique elle-même évidemment indispensable face aux changements climatiques.
Au mois de décembre dernier, l’Agence nationale de l’habitat (Anah) a en effet annoncé une baisse des financements pour l’installation de chauffages fonctionnant au bois et une baisse de 30 % du forfait MaPrimeRénov’, à partir du mois d’avril 2024. Or les systèmes de chauffage biomasse, notamment les chaudières, qui font office de chauffage principal, et non pas de chauffage d’appoint, sont une solution de remplacement intéressante pour certains ménages, contrairement au fioul ou à l’électricité. Pour autant, ils se trouvent aujourd’hui fragilisés.
J’interroge donc le Gouvernement sur les raisons de la baisse de ce financement pour les chauffages fonctionnant au bois et les mesures qu’il entend prendre pour soutenir une filière qui nous semble importante.