S’agissant de ma dernière intervention, je veux d’abord remercier Mme Estrosi Sassone d’avoir pris l’initiative de ce débat.
Nous devrons être vigilants et faire en sorte que le plan Loup 2024-2029, en particulier dans ses actions de simplification, se déroule dans les conditions prévues.
Je compte aussi sur vous pour nous aider à résorber toute une série de contraintes qui viennent s’ajouter aux difficultés et qui nous empêchent parfois de tenir nos promesses et engagements.
Monsieur le sénateur Anglars, vous avez raison, des zones comme l’Aveyron sont des fronts de colonisation, même si le loup y est présent depuis un certain temps. C’est notamment dans ce type de zones que les filières, qui étaient très bien organisées avant le développement des prédations, peuvent être déstabilisées.
Je n’entre pas dans le détail, mais tout ce que vous avez évoqué procède clairement de la question du statut de l’espèce : les contraintes ne sont pas les mêmes selon le statut qui est retenu.
Ensuite, pour protéger les éleveurs, nous devons développer la formation. D’ailleurs, rien n’empêche certains d’entre eux de devenir lieutenants de louveterie – il y en a dans mon département –, même si le prélèvement d’une espèce strictement protégée ou simplement, si je puis dire, protégée reste un exercice particulier.
Permettez-moi enfin d’évoquer le travail que nous menons avec les éleveurs, les organisations professionnelles et les services de l’État dans toute leur diversité – les directions départementales des territoires, l’OFB, etc.
Cette question est très compliquée à traiter, et chacun essaie d’y mettre du sien, même si cela est parfois source de conflits. Je tiens d’ailleurs à saluer toutes celles et tous ceux qui travaillent au quotidien auprès des éleveurs et s’efforcent d’atténuer – cela a été dit – leur détresse psychologique. Ce que font les agents de l’OFB, notamment lorsqu’ils s’efforcent d’expliquer la méthode utilisée pour compter les loups, est remarquable de ce point de vue.
Ces agents ont pour rôle de faire respecter les règles que nous avons définies dans le cadre des différents plans Loup. Ce n’est donc pas eux qu’il convient de vilipender : c’est au Gouvernement qu’il faut s’adresser si l’on estime que l’on n’a pas agi comme il le faudrait.
Nous voyons le chemin qui reste désormais à parcourir : révision du statut, déploiement du plan Loup et simplification dans un certain nombre de domaines, tout cela pour rétablir la confiance des éleveurs dans les zones concernées – c’est au fond le plus important.