Je me félicite de la tenue de ce débat, mes chers collègues, et tiens à remercier la commission des affaires sociales, à laquelle je n’appartiens pas moi-même, du travail très important qu’elle a accompli sur le texte que j’avais déposé.
J’ai bien entendu, lors de l’examen des amendements, quelles restrictions le Gouvernement souhaitait apporter au dispositif. Mais je retiens avant tout de notre discussion que le ministre, en la matière, s’est dit ouvert, déclarant qu’il était important de disposer d’un décompte annuel et de chiffres objectivés pour pouvoir mieux agir.
Ce texte, qui relève véritablement d’une opposition constructive, est aussi un soutien au ministre du logement et un appel à ce qu’il obtienne, à l’issue des arbitrages budgétaires, des crédits qui soient à la hauteur des besoins. Nous avons d’ailleurs essayé d’œuvrer en ce sens lors de la dernière discussion budgétaire.
En posant l’obligation d’un recensement annuel du nombre de personnes sans abri, nous sortons ces personnes de l’invisibilité, nous mobilisons la société et nous garantissons qu’un débat sera organisé à ce propos chaque année, étant entendu que les budgets sont votés annuellement. Bref, nous nous dotons d’un outil pour agir conformément aux besoins.
Le ton apaisé et constructif de nos débats de l’après-midi ne saurait masquer, en effet, combien la situation actuelle est catastrophique : la crise du logement reste devant nous et le sans-abrisme est une question que nous devons prendre à bras-le-corps. J’espère que le vote de ce texte pourra y contribuer.