Intervention de Marie Lebec

Réunion du 25 janvier 2024 à 10h30
Pratiques des centrales d'achat de la grande distribution implantées hors de france — Débat interactif

Marie Lebec :

Madame la sénatrice, nous voulons une Europe ouverte et forte, mais aussi une Europe qui, dans le même temps, protège son agriculture.

Il est important qu’elle soit ouverte et forte, car, pour nos filières, pour nos producteurs, pour le rayonnement du savoir-faire agricole français, il y va de notre capacité à exporter nos productions. L’accord de libre-échange avec le Canada en est un bon exemple, lui qui nous permet d’exporter très largement nos produits agricoles et de montrer la très grande qualité de nos productions. Ces accords commerciaux garantissent la défense de nos IGP (indications géographiques protégées), qui ont vocation à protéger l’exception agricole française et européenne.

Il est important de s’inscrire dans cette démarche, dans la mesure où la France est un acteur agricole et agroalimentaire mondial. La plupart de nos groupes, notamment Carrefour, sont également représentés dans d’autres pays.

Pour autant, dans un contexte d’accumulation d’accords avec des exportateurs agricoles importants, il convient de demeurer vigilant pour ne pas affaiblir notre capacité de production européenne. On l’a vu ces dernières années, particulièrement au moment de la crise du covid, la maîtrise des filières est garante de la maîtrise de notre souveraineté ; c’est pourquoi elle est au cœur de nos préoccupations.

Le Gouvernement rappelle donc régulièrement à la Commission européenne qu’il faut davantage tenir compte du cumul de l’ensemble des concessions octroyées par l’Union européenne sur les produits agricoles sensibles. C’est d’ailleurs une des raisons qui a conduit la France à vouloir introduire des clauses miroirs, comme cela a été fait dans le cadre des négociations de l’accord entre l’Union européenne et la Nouvelle-Zélande.

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