Merci pour votre soutien. Même si c'est un processus difficile, l'Ukraine va prouver, pour la troisième fois, qu'elle est capable d'adhérer à l'Union européenne. La première fois, c'était il y a dix ans, pendant la révolution de la Dignité. Le peuple ukrainien avait alors démontré qu'il pouvait changer le pays et renverser le gouvernement.
La deuxième fois, c'était il y a un an, après l'agression à grande échelle de la Russie, pays pourtant puissant.
Nous devons aujourd'hui, pour la troisième fois, prouver que nous avons mérité cette adhésion. Je ne peux pas dire qu'il n'en ait pas été de même pour d'autres peuples européens, mais c'est pour nous un processus particulièrement tragique et difficile.
S'agissant de la première question, l'adhésion à l'Union européenne n'est pas seulement pour l'Ukraine une question de lutte ou de victoire dans cette guerre. Toute l'histoire de l'Ukraine montre que notre pays a toujours fait partie de l'Europe.
Quant aux difficultés que rencontre le processus d'adhésion en matière de relations bilatérales, on a assisté, il y a quelques mois, à la politisation de certains problèmes avec la Pologne, qui ont maintenant disparu. La Pologne et l'Ukraine sont deux pays frères capables de négocier et de trouver un accord.
La même question s'est posée avec la Hongrie. Ce sujet a été abordé par la Commission européenne. Nous avons tout fait pour suivre les recommandations de la commission de Venise de juin et octobre 2023 en proposant des solutions à nos partenaires hongrois.
Le 24 novembre, le gouvernement ukrainien a adopté et proposé au Parlement un projet de loi modifiant certaines législations ukrainiennes conformément aux recommandations des experts du Conseil de l'Europe et de ses organes pour les droits des minorités nationales. Ce projet de loi vise à renforcer la mise en oeuvre de ces droits, en suivant les recommandations de la commission de Venise.
Trois questions ont déjà été abordées avec les Hongrois. Il reste quelques points à régler, mais nous sommes prêts à trouver un accord. Le processus d'adhésion comporte une part technique, qui relève du Parlement, et une part de négociations. Ces dernières reposent sur des accords tout à fait réalisables.
L'élargissement de l'Union européenne repose sur ses membres. Aujourd'hui, nous mettons en avant nos idées et nos propositions pour améliorer l'Union. À quelle Union européenne cherchons-nous à adhérer ? C'est une bonne question, quelque peu empreinte de romantisme en Ukraine : nous souhaitons adhérer à des valeurs que nous espérons partagées.
Notre peuple a souffert par le passé de l'influence soviétique, et nous ne voulons plus être une zone tampon entre la Russie et l'Europe. Nous proposons donc une autre voie à l'Union européenne.
Je partage l'opinion de M. Marciacq : parmi les États membres, des inquiétudes dominent de plus en plus. L'Ukraine peut apporter à l'Union européenne une dynamique qui n'existe plus, non pas seulement en matière d'élargissement mais aussi en matière de processus intérieurs - corrigez-moi si je me trompe.
Ce sont toujours de nouvelles opportunités économiques. Les premiers secteurs dans lesquels nous avons quelque chose à proposer sont la construction, la banque, la finance, les industries et la haute technologie.