En ce qui concerne la corruption, le Parlement ukrainien travaille et, ces dernières semaines, les progrès ont été significatifs.
Le gouvernement devait augmenter le nombre d'employés du Bureau national anticorruption. Cela a été fait. Le projet de loi portant modification de la loi concernant le bureau national de lutte contre la corruption a été adopté le 1er novembre en première lecture. Ce projet augmente le nombre maximum d'agents, qui passent de 700 à 1 000, y compris le personnel de direction.
La deuxième structure de lutte contre la corruption est l'Agence de prévention de la corruption. Le 21 novembre, le projet de loi à ce sujet a été adopté conformément aux dispositions des conclusions de la Commission européenne. Il prévoit la suppression des restrictions aux pouvoirs de l'agence en matière de vérification de la légalité des biens acquis par les personnes concernées avant leur nomination dans la fonction publique.
La troisième demande de la Commission européenne concernait le plan d'action anti-oligarques. La Rada a adopté un projet contre le lobbying et en faveur du plaidoyer de bonne foi. L'objectif du projet de loi est de garantir la base juridique du lobbying en Ukraine, conformément aux pratiques et normes internationales et de réglementer l'interaction entre les lobbies et les fonctionnaires de l'État et les organes détenteurs de l'autonomie locale.
Toutes ces actions prouvent que nous essayons de tout faire pour remédier à la corruption en Ukraine. Ce n'est pas chose facile. Ce sujet est considéré comme un point noir en Ukraine. Il soulève également la question du rôle de la société civile dans tous ces processus. Environ 90 % des amendements et des propositions pris en compte par la Rada viennent de la société civile. C'est le peuple, épuisé par la corruption, qui exige ces changements. Toutefois, on oublie les avancées qui ont été réalisées dans la lutte contre les effets de cette corruption.
Concernant le Kosovo, beaucoup de réflexions ont été menées au cours des deux dernières années. Il existe un parallèle entre le Kosovo et la Crimée. Le ministère des affaires étrangères et le parlement ukrainiens ont fait des déclarations sur ce sujet. La position sur le Kosovo va changer. De quelle manière et dans quelle direction ? Je ne peux pas le dire, car le ministère reste assez ferme, mais les réflexions du parlement nous appellent à demeurer prudents.
La situation de l'économie ukrainienne est très difficile : nous avons perdu un tiers de notre industrie. C'est grâce à l'aide de nos partenaires que nous pouvons survivre, mais le potentiel de notre économie, malgré la guerre, demeure énorme.
Quant au partenariat oriental, il s'agit pour nous d'un instrument. Nous en avons une très bonne expérience, notamment à travers l'accord d'association. Ce sont deux moyens que nous pouvons utiliser et que nous utilisons pour démontrer que nous avons un réel potentiel.